Et ça m’a fait penser à mes jeunes années. Mes premiers émois amoureux. C’était carrément aussi naze que pour Sophie Marceau.
Durant l’été entre la 4ème et la 3ème, ça été la première fois que j’ai embrassé un garçon « avec la langue ». Et j’ai BEAUCOUP embrassé ce garçon « avec la langue » cet été là.
Voyez, j’ai attendu longtemps avant de galocher un garçon, mais au moins quand je l’ai finalement fait, j’ai été assez intelligente pour choisir un garçon qui vivait à côté de chez moi, augmentant du coup les occasions de se rouler des pelles. J’ai passé cet été là à inventer des tas de mensonges sur mes retards et à entendre ma mère me demander approximativement 1256 fois qu’est ce qui se passait avec mes lèvres. Parce que quand vous embrassez quelqu’un comme s’il y avait un astéroïde fonçant vers la Terre et que la seule chose qui puisse sauver l’humanité c’est pas Bruce Willis et une chanson ringarde d’Aerosmith, mais VOUS en fourrant votre langue dans la bouche d’un garçon toute la journée, ne s’arrêtant que pour boire un verre d’eau de temps en temps pour ne pas faire de déshydratation, vos lèvres finissent par ressembler à la bouche énorme, rouge et gercée d’un poisson…
Et, bien que ce soit ce garçon là qui ait pris ma virginité galochale, j’ai, en théorie, eu d’autres petits copains, qui n’en étaient pas, outre les faits qu’ils étaient petits et qu’ils étaient des copains qui m’ont un jour demandé « on sort ensemble ? ». J’ai répondu « oué, aller » et je me suis retrouvée toute bête en constatant qu’en fait, on ne sortait pas du tout. On n’allait nulle part. Je me suis vite rendue compte qu’en réalité, pendant les premières années au collège, « sortir avec quelqu’un » se limitait à dire à tout le monde « je sors avec Machin » jusqu’à ce que quelque chose de dramatique se produise (genre les seins d’Alice qui ballottent pendant le marathon du cours de gym et que votre petit copain vous largue avant que vous ayez eu le temps de l’hypnotiser avec vos derniers tours de yoyo).
Je vais vous dire un secret, les garçons, ils adorent les nichons. Vraiment.
Je crois que mon premier « petit copain », en tout cas, si je me souviens bien, était un garçon prénommé Grégory. Nos mères étaient amies alors on trainait ensemble, on allait à l’école ensemble, tout ça. Et à moins que ma mémoire ne me fasse défaut, (ce qui est peu probable vu que ça implique qu’il y ai eu de la vodka et c’est impossible, étant donné j’avais 9 ans, et que je ne suis pas une putain de Drew Barrymore), une fois on a eu un très bref effleurement de lèvres, ce qui à 9 ans est un truc super sérieux. Mais ce n’est arrivé qu’une fois, puis j’ai réalisé qu’il était plus du genre Ricky Straton alors que moi, je voulais un Magnum (le seul gars au monde qui peut se permettre de porter la moustache, des chemises hawaïenne ET des mini shorts moules burnes.)
C’est alors qu’est arrivé le gars d’à côté de chez moi. J’entrais en 6ème.
Un jour, la sœur de ce garçon m’a invitée à dormir chez eux. Et comme je n’avais jamais encore dormis chez elle avant, j’étais super contente et j’ai dit d’accord. C’est alors qu’elle m’a balancé la bombe : « mes parents ont dit qu’on peut dormir dehors dans le camping car. Mon frangin fera le mur et je vous laisserai tous les deux tranquilles. »
Réaction 1 : Hein !?
Réaction 2 : Ho Mon Dieu, NON !
C’était un garçon de 4ème avec qui j’avais accepté de sortir parce que ça ne voulait rien dire et que je n’avais jamais étais seule avec lui. JAMAIS. Alors rester seule avec lui TOUTE UNE NUIT dans un camping car ? Un camion avec un lit dedans ? Un baisovéhicule ? Non merci, pas question, je veux dire, il était en 4ème, bordel de merde. J’avais entendu parlé des gars de 4ème et cette nouvelle a effrayé la vierge effarouchée que j’étais. Alors ce que j’ai fait, n’importe quelle petite innocente de 6ème l’aurait fait. J’ai déclaré que j’avais mal au ventre ai appelé ma mère et suis rentrée chez moi. Le chemin de retour fut un soulagement, mais en même temps un peu amer parce qu’au fond de moi, j’avais envie de ce premier baiser. Je m’étais beaucoup entrainée sur mon bras droit. Tellement que j’avais fini par développer d’étranges sentiments pour une certaine partie de mon bras. De toute façon je n’étais pas, même un tout petit peu, prête à ce que quoi que ce soit d’autre se produise. Surtout pas le pelotage. Bien sûr, j’avais des relations avec moi même, mais de là à avoir une relation avec un autre, un garçon, non, non, non.
Après avoir esquivé de justesse cette séance de pelotages dans un camping car au fond du jardin, j’ai passé presque deux ans à embrasser mon oreiller en pensant à Mickaël J Fox, pendant tout ce temps, je mourrais d’envie que quelque chose se passe. Mais à cette époque j’ai commencé à grandir et la puberté est arrivée… J’avais l’air plus mûre que les garçons de mon age, et quand t’es plus mûre qu’eux physiquement, les garçons ne te regardent pas trop. Et toi non plus, tu ne les regardes pas. Par contre, les lycéens, eux, te regardent. Et quand t’es aussi formée qu’une élève de 2nde, les garçons du lycée pensent que tu en es aussi, et du coup, ils te parlent, beaucoup. Mais je les calmais toujours très vite en leur disant que j’avais seulement 13 ans, ou quel que soit l’âge que j’avais à l’époque. J’avais peur d’un pelotage avec un gars de 4ème, j’allais surement pas essayer quoi que ce soit avec un lycéen…
Ça nous ramène au début de mon histoire, entre la 4ème et la 3ème. Quand j’ai embrassé un garçon avec la langue pendant environ 90 jours et ai presque perdu la sensibilité dans les lèvres à partir du 29ème jour sans pour autant arrêter. Et comme un cadeau d’adieu, alors que l’été tirait à sa fin, j’ai peut être (ou peut être pas) laisser ce garçon me peloter. Je ne vais pas vous le dire, parce que parfois ma famille lit mon blog, quand ils s’ennuient beaucoup où qu’ils ont envie de souffrir ou je ne sais quelle raison… Donc, je vais juste finir en vous disant qu’après 90 jours de roulage-de-pèlothon et d’un hypothétique pelotage de lolos, j’ai décidé de rester chaste jusqu’au mariage. Et j’ai demandé pardon au Petit Jésus d’être une dépravée de la langue.