Un enfant, ça vous change la vie, c’est évident. Ça peut aussi changer votre vie sociale.
Ça peut, mais c’est pas obligé.
Ce n’est pas parce que vous passez du statut de « couple-super fun-qui-sait-s’éclater » à « parents-débutants-hyper organisés » que vous devez tirer un trait sur votre vie mondaine, vos potes et tout ça. Non ! Ou alors, c’est que vous le voulez bien et que vous ne faites pas d’efforts.
Archives Mensuelles: février 2014
Demain…
La punch line des contes de fées devrait être « Ils eurent des enfants et essayèrent d’être heureux » ça collerait plus à la réalité.
Mais on apprend toutes en grandissant que les contes de fées sont trop beaux pour être tout à fait honnêtes.
La princesse est fragile et le prince est charmant.
Jusque ici, tout va bien.
Le prince est là, tous les jours, pas toujours si charmant au quotidien. Il fait fi des romans dont on abreuve les jeunes filles. Il est vrai. Pas une figure de pacotille aux bords polis pour ne pas blesser.
La princesse, pour elle et grâce à lui a changé, elle est devenue « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ». Grace à lui. Mais elle ne le sait pas. Elle voit le changement en elle, mais lui reste le même. Elle ne comprend pas que lui était, est et sera toujours le même, que tel qu’il est, il l’aimait, l’aime et l’aimera toujours. Elle cherche dans son regard un élan qui soit différent, qui la flatte. Tellement centrée sur elle même, son nouveau soi dont elle est fière qu’elle en oublie que son amour à lui n’est pas seulement dans son regard mais dans tous ses actes.
Elle lui en veut, elle rêve d’autre chose. De passion, de déclarations, de romantisme. Des manifestations rassurantes et faciles qui font écho à ce caractère de midinette que l’on cultive très tôt dans la vie d’une fille.
Elle croit à un amour soudain, absolu, déraisonnable qui la transporte.
Mais très vite, la culpabilité, les doutes.
Elle lui dit tout. L’indicible, l’impardonnable, la déchirure peut être.
Ô, vice des sentiments qui se mêlent. L’espèce de satisfaction de voir sa douleur bien réelle, cette jalousie qu’il n’avait jamais eu à laisser paraître, cette envie d’en découdre, de partir en bataille, pour elle.
Il attrape cette main qui devenait fuyante et l’entraîne vers Sa Vie, la vraie, avec les pieds posés sur le sol, ses deux enfants dans les bras et demain devant.
« Regarde Demain. Regarde hier. Je suis toujours là, avec toi, pour toi. Emplie toi de nouveau de Nous. Nous quatre, le début, le chemin.
Regarde moi, je suis le même, celui qui te sais, celui qui t’a laissée être, qui ne fait pas que te regarder mais qui te voit. Celui qui accepte et pardonne que tu aies emprunté le sentier de la perdition et qui t’accueillera, à ton retour, avec le même amour, la même complicité, simplement, sans t’accabler. Je suis ton époux pour le meilleur et pour le pire. »
Et elle se sens forte, les mirages disparaissent comme s’effacent les mots prononcés à la hâte face à ces actes à lui, inlassables preuves de ses sentiments absolus.
Il n’est pas le prince charmant de son conte de fées. Il est le Roi, celui qui digère les défaites pour mieux gagner la guerre.
Il les remportera toutes, il a son cœur à elle qui bat à l’unisson du sien pour rythmer leurs pas vers demain.
Dommages collatéraux.
Parfois, tu fais des choses, plus ou moins bien considérées, plus ou moins réfléchies, que tu vas plus ou moins regretter.
Mais tu les fais quand même, parce que tu n’es qu’un être tout ce qu’il y a d’humain, et par humain, je n’entends pas que sa version la plus reluisante.
Et dans tes choix, il y a des choses et des personnes qui se retrouvent impliquées, par ce que c’est comme ça, ça n’est pas forcément toi qui l’as décidé, pour le coup, mais elles se retrouvent là, au milieu de tout.
Et toi, tu décides de tourner cette page, pour ne pas souffrir. Oui, c’est une fuite, une fuite en avant pour se sauver soi-même, en laissant derrière tout ce qui peut te rappeler ces événements douloureux. Et ça te coûte aussi, parce que tu as un cœur, même imparfait, même cabossé, même mal foutu. Un cœur qui doit retrouver son rythme pour pouvoir battre pour ce qui compte, ceux qui comptent, ta vie, la vraie, trop longtemps imaginée différente, en vain, ta famille trop longtemps délaissée.
Alors tu lâches prise, tu regardes le tableau, il y a de belles choses, des choses qui t’ont attiré le regard et l’âme et que tu as aimée, des petites touches de couleurs, du vert, du bleu… Mais l’ensemble du tableau, c’est un souvenir trop lourd, et tu ne peux pas découper ce petit morceau pour l’emporter avec toi, parce que ce morceau, s’il n’est pas l’œuvre complète, quand tu le regarderas, tu y penseras, tu le reverras, tu ne l’oublieras jamais.
Et ce dont tu as besoin c’est d’oublier. C’est très difficile, tu te dis que tu n’y arriveras pas, parce qu’il y avait une lumière si belle et ces petites touches de vert et de bleu…
Mais le temps atténuera la clarté du souvenir, les traits s’estomperont, les couleurs seront moins vives, la vie continuera.
Ceci n’est pas un vrai blog.
Starring :
Moi. Mère et épouse imparfaitement Rock & Roll sauce Pop Culture.
Un fils de 2006, une fille de 2013, un GeekMari, Mon Maître Jedi.
La famille, des potes, les gens, les réseaux sociaux.
Le congés parental, le retour au boulot.
La musique, la pop culture, le cinoche, les séries, à manger et à boire, l’inspiration.
Des galères, des coups de gueules, des erreurs, des souvenirs, du bonheur, des sourires, du délire, la Vie.
On the next episode of Shut Up MILF…